Éducation nationale. Exétats 58ème édition : Innovation, paradoxe et fanfaronnade présumée.

Éducation nationale. Exetats 58ème édition : Innovation, paradoxe et fanfaronnade dénoncée.

De la célérité de la publication des résultats.

C’est une innovation qui fait l’effet d’une révolution à bien entretenir, pour le délai effectué cette année scolaire avec la publication des résultats des épreuves trois jours seulement après la fin de la session des examens.

C’est un grand pas vers l’exécution des multiples réformes requises pour l’enseignement congolais qui nécessite continuellement des progrès et des innovations car, le système actuel est encore à corriger.

A ce rythme, la marge des manoeuvres et tripatouillage des résultats est infime, voire impossible. C’est une bonne chose. On ne devrait pas tarder à obtenir les résultats en cette ère de digitalisation, de numérisation.
Le ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté, pour ce volet technique, est à féliciter.

Cependant, il faut s’atteler à réformer le programme de l’éducation nationale. Les enseignements au pays ne sont plus adaptés aux besoins pratiques sur le marché du travail congolais.
Le ministère doit faire un peu plus preuve d’un courage supplémentaire quant au contenu des matières dispensées dans nos écoles primaires et secondaires.
Cela permettra de bien orienter et qualifier, à la base de tous les cycles de formation, une future main-d’oeuvre appropriée.

Aux statistiques proclamées.
C’est un paradoxe qui nous préoccupe. Les statistiques des résultats réalisés par les premières provinces ne correspondent pas aux profils remarqués de la majorité des élèves d’aujourd’hui.
De bons résultats pour de piètres lauréats !

C’est curieux comme des finalistes de plus en plus irréductibles aux nombreuses mises en garde, violents et indisciplinés aient donné des si bons résultats dans l’ensemble ! Cela paraît inconcevable. Vraiment ! Comme c’est drôle que de telles prouesses relèvent de ces jeunes que l’on a revu tomber dans les mêmes débordements barbares et interdits. C’est dire qu’ils s’améliorent dans l’application studieuse contre se détériorer dans la moralité. Le parallélisme désarçonne.

Des murmures de protestation contre ces résultats.
On parle déjà d’un scandale au Ministère de l’éducation en dénonçant que le ministère de l’éducation nationale se serait précipité de proclamer de faux résultats d’examens d’Etat.

Certaines versions prétendent que Mme la ministre, Raïssa MALU, aurait fabriqué des faux résultats des examens d’Etat avant la sortie imminente du nouveau gouvernement pour distraire le Président de la république, Félix Tshisekedi! C’est très grave comme accusation.

Selon les protestataires, cette publication précipitée serait assise sur aucune base technique. On attribuerait ces statistiques au calcul de l’intelligence artificielle, d’où ces résultats, fabriqués à la veille de la sortie du nouveau Gouvernement pour donner l’impression du travail et distraire le Président de la République, ne reflètent pas la vérité pratique des tests.

Fort de leur argumentaire, les protestataires s’évertuent d’indiquer que le processus de correction de ces épreuves requiert des étapes essentielles que l’on ne peut simplifiées et éscamotées. Ainsi, dès la fin de la session des examens, il se procède de la sorte :

1. Colisage et expédition des malles vers le Centre National de Correction : L’étendue du territoire national est une contrainte horaire.
2. Publication des listes des agents de dépouillement au niveau du Centre : Une fois de plus, le temps est pris en compte.
3. Arrivée progressive des malles, suivie de leur analyse avec des PV pour s’assurer d’éventuels cas de fraude pouvant intervenir tout au long du transport : Ces dispositions ne peuvent s’effectuer en moins d’une semaine.
4. Scannage des Itms : Imaginez le nombre des copies.
5. Correction proprement dite : L’intelligence artificielle ( IA) évoquée cette année ferait gagner exactement beaucoup de temps mais, après les exigences des étapes précédentes.
6. Finalisation de la Correction effectuée par le Jury National qui fait le point sur les résultats et s’organise pour en délibérer.
7. Livraison des CD des résultats aux opérateurs.
   Les protestataires démontrent qu’il s’agit purement et simplement d’une fanfaronnade du cabinet de Mme la ministre qui a voulu, pour épater l’opinion publique et toute la république, faire croire que les examens achevés le jeudi passé pouvaient être traités et publiés en l’espace de deux jours! C’est un souhait qu’il soit possible mais, c’est techniquement impossible encore, dit-on, d’où fabriquer des résultats pour se prévaloir un faux mérite est inacceptable. Pis encore, les protestataires exigent les preuves qui attestent du respect des procédures dont : l’affichage des listes des agents de dépouillement, la présentation des malles des Items des provinces; les E-13 (points des élèves qui ne sont pas encore acheminés vu qu’à cette fin d’année, il n’y a pas eu de bulletins dans les écoles ( chose qui inquiète sur l’intégrité et la vérité de ces points à imputer aux élèves).

Des griefs supplémentaires sont relevés pour grossir le doute sur l’authenticité de ces résultats : Après lecture des listes des lauréats rendues publiques, comment on peut se retrouver avec les provinces éducationnelles portant les mêmes codes ? Tel est le cas du Code 73 où on trouve un lauréat Kasaï-Oriental, Option Sociale, Ecole Lycée Musungula, une école conventionnée catholique. Et pourtant, ce code est pour le Tanganyika.

Recommandation urgente des protestataires :
Que Madame la Première Ministre ordonne la suspension de la sortie de ces faux résultats et exiger un travail sérieux.

Conclusion. S’il s’avèrait que ces accusations sont fondées, alors, c’est le comble de la bavure pour notre éducation nationale et la conscience patriotique dans les institutions.

La rédaction.