Combien d’argent, faut-il avoir sur soi, en liquide, pour passer les douanes ?

Voyages et restrictions monétaires.
Combien d’argent, faut-il avoir sur soi, en liquide, pour passer les douanes ?

Posséder sa fortune et en user comme bon il semble est un rare privilège que personne ne veut partager ou voir l’intervention d’une tierce personne. Cependant, pour vivre en société, il existe des lois à respecter pour correspondre à l’esprit des libertés et limites publiques; parmi elles, considérons celle de savoir exactement combien d’argent doit-on disposer devant les services douaniers ou pour un voyage à l’étranger ?

C’est une question de formalité très utile pour plusieurs congolais dont l’actualité nationale révèle souvent les cas des masses d’argent qu’ils portent trop souvent sur eux. On peut comprendre ce genre de comportement, venant d’un pays où la bancarisation demeure faible, instable et ou le secteur bancaire n’offre pas assez de garantie. Ainsi, la bancarisation n’inspirant pas confiance, une thésaurisation sévère se pratique pour déstabiliser le système monétaire national. Conclusion : La majorité des congolais ne respectent pas les interdictions légales. C’est informellement formel, les abus et manœuvres sont couramment enregistrés surtout, au niveau de ceux censés prêcher par l’exemple.

Ainsi, lorsque l’on part à l’étranger, particulièrement dans des pays qui veillent à la rigueur des flux financiers pour contrer le blanchiment des capitaux et autres circuits clandestins de financement, franchir les douanes représente un péril capable de vous causer de vrais ennuis avec la justice.

Pour les congolais, en particulier, handicapés par un réseau bancaire local limité et non connecté à l’étranger, ils sont souvent butés à la difficulté de transférer de grosses sommes d’argent pour s’en servir pour des transactions financières à l’étranger. Cet embarras de ne pas pouvoir user de son argent pour ses propres besoins est inconcevable pour nous congolais habitués à trop dépenser.
A l’étranger, c’est impératif de déclarer à la douane l’argent que l’on possède dans son portefeuille.

En France, par exemple, c’est obligatoire de déclarer l’argent liquide d’un montant égal ou supérieur à 10.000€ ou son équivalent en devises en franchissant les services douaniers.
Par l’équivalent, il concerne non seulement les billets monnaie, il s’agit de toutes les formes d’objets de valeurs, cas des œuvres d’art, des espèces précieuses comme l’or, les bijoux, etc; aussi, en valeurs fiduciaires, les chèques, billets à ordre, mandats de retrait, coupons ou reçus de perception,…

En cas de violation de cette disposition ou de son ignorance, l’État vous infligera une amende allant jusqu’à 50 % de la somme que vous détenez irrégulièrement sur vous.
Aux millionnaires désœuvrés congolais de bien s’informer avant de se déplacer à l’étranger.

Tous les voyageurs, sans exception aucune, doivent se soumettre à cette obligation fiscale qui concerne les transports physiques d’argent liquide ou d’autres valeurs à titre personnel ou pour le compte d’une tierce personne ( amis, famille, relations ou services) voire d’une personne morale ( entreprises, sociétés, associations).

C’est un exercice, pour notre pays, la RDC, qu’il convient d’imposer en interne si l’on veut vraiment combattre la corruption, les détournements et toutes les formes illicites de malversations financières. Ceci servirait à mieux contrôler le circuit de nos finances publiques et tracer les mouvements des capitaux a plusieurs échelles monétaires.

Il est donc très sérieux que les banques opérant sur le territoire national collaborent honnêtement avec les services publics pour faciliter et renforcer les contrôles des porteurs d’argent liquide sur le fait. Voilà pourquoi la numérisation des services publics de l’État tout entier est indispensable pour uniformiser une conscience professionnelle unanime et mettre en place des paramètres de régularisation fiscale selon les modèles universels de législation fiscale.

La République démocratique du Congo n’est pas un État à part où les standards internationaux font cruellement défaut ou sont bafoués. Un état de droit s’inscrit sur des fondements logiques et conventionnels. Appliquer les prescrits de la loi de manière sélective voue tous les discours et slogans à l’honneur de la bonne gouvernance à l’échec fatal.
On ne peut pas instaurer la justice dans l’injustice ni partialité quant au respect, sans réserve, des dispositions de la loi.

Actuellement, il existe des individus, congolais comme tous, qui sortent de la légalité sans gêne et semblent vouloir surnager les lois du pays et s’institutionnaliser des privilèges au-dessus de la communauté nationale. Cette façon de voir les choses est à réduire à néant sinon, il n’y aura plus d’espoir pour réellement un état de droit et d’égalité citoyenne.
Si la justice, à l’étranger, finit toujours par avoir, dans la répression des infractions, gain de cause sur n’importe quel citoyen, allant d’un ex président au simple citoyen, c’est dire que seule  » la Justice est capable d’élever une Nation »!
Au pays congolais, il faut cesser d’appliquer une justice politique contre des adversaires politiques. Décolorer la justice est essentiel pour moraliser la société qui regroupe tout le monde sans exception aucune.
Mettons-nous à l’œuvre pour l’édification d’un solide d’un état digne de ce nom sinon, c’est l’éternel circuit vicieux de l’hypocrisie.

Olympus médias RDC.
Guy ILUNGA.