Afrique. Mandats présidentiels extravagants: Une menace pour la démocratie et la postérité.

Afrique. Mandats présidentiels extravagants: Une menace pour la démocratie et la postérité.
l’Afrique est sur une pente déterminante pour l’avenir des générations à venir.

Fort heureusement, beaucoup de jeunes ont compris les erreurs des aînés depuis le soleil livide et aveuglant des Indépendances sur le continent le plus dépouillé de l’humanité.

A qui la faute ?
Les dirigeants n’ont pas servi leurs pays. Beaucoup de bruits pour rien de concret et de durable. Tous les leaders africains sont tombés dans l’oubli face à l’évidence de leur vanité politique. On ne les évoque plus que pour ironiser leur mégalomanie ainsi que les frasques de leur pouvoir dictatorial.

Actuellement, les conséquences de ces anciens héros et leaders politiques, zéros comme références, sont palpables dans la conscience des jeunes qui ne les ont pas connus. Parler de Joseph Mobutu en RDC,de Jean Bedel Bokassa en Centrafrique, de Kenneth Kaunda en Zambie, d’Idi Amin Dada en Ouganda,…est semblable à ramener les vieux westerns sur les écrans d’aujourd’hui.

L’ère du numérique dispense une éducation plus brève et cloisonnée à la conscience limitée des jeunes de cette époque qui ne leur garantit presque rien.
Pourquoi ?

Les erreurs d’hier sont à l’origine des malheurs d’aujourd’hui. Mettez-vous à la place de ces nouvelles générations élevées dans la pénurie, le chômage après les études, l’inculturation systématique, une mondialisation favorisant plus d’individualisme que de communautarisme.

L’idée de l’Afrique hospitalière est battue en brèche par la rareté de la traditionnelle solidarité africaine. L’ennemi de l’africain, c’est d’abord l’africain lui-même !

Les dirigeants qui ont succédé aux premiers n’ont pas trouvé la formule pour réorienter les nouvelles générations vers un avenir meilleur.
C’est dire que rien, d’entre les anciennes mentalités héritées des pionniers africains, n’a évolué en tenant compte du futur !

Imaginez tous ces chefs d’État africains, ayant dépassé l’âge acceptable et la vigueur de raison, ambitionnent de se maintenir au pouvoir en dépit de toutes les preuves de discrédit !

Allassane Dramane Ouattara, Paul biya, Yoweri Kaguta Museveni, Paul Kagame, Dénis Sassou Nguesso auront fait le tour complet des bis-repetita jusqu’à l’épuisement.
A titre d’exemple plus déplorable, comment veux-t-on à 92 ans, Paul biya, en poste depuis 1982, soient 43 ans, apporter de l’espoir à la jeunesse du continent !? Mais, le président camerounais totalisera, à cette allure, ses 100 ans, pourvu qu’il y arrive, au pouvoir sans partage !!!

Qu’importe les performances, pour le cas d’Alassane Ouattara, prétendre à un autre mandat en côte d’ivoire, n’est pas plus crédible ou raisonnable comme enracinement institutionnel ?

Les autres, dans les grands lacs, à l’Est de la RDC, la boulimie du pouvoir aura des conséquences plus graves pour l’avenir des générations futures. Personnaliser ainsi l’Imperium n’est pas sans dégâts émotionnels et psychologiques.

Toutefois, les mouvements de protestation qui se multiplient dans plusieurs pays annoncent le ras-le-bol des jeunes plus déterminés à reprendre les rênes qui leurs sont refusés par des aînés égoïstes et dangereux à retraiter de la scène politique nationale.

C’est le continent qu’il faut protéger sinon, de nouvelles versions plus nocives comme manipulations et ingérences du style Françafrique vont se répéter.

Guy ILUNGA KABAMBA.