Accès au pouvoir : De l’expression des armes contre l’expression des urnes, la déroute nationale!
Politique nationale.
Accès au pouvoir.
L’objectif de parvenir au pouvoir résume la perspective centrale de tous les partis politiques comme de leurs membres. Pour concrétiser cet objectif, il n’est prévu, du point de vue universel, que la voie des urnes parce que, dit-on, le suffrage universel est le fils aîné de toute république digne de ce nom.

Seulement, pour le cas de la République démocratique du Congo, il devient de plus en plus fréquent que les armes constituent le moyen le plus garanti pour accéder au pouvoir en lieu et place du processus électoral.

Même que l’on prend les armes pour défendre une Démocratie dépouillée de ses vrais idéaux.

Tant que ce moyen de la force demeurera en cours, la démocratie congolaise n’évoluera jamais selon les modalités et attentes qui conviendraient à son exercice populaire.

Aujourd’hui, le cas des revendications des groupes armés et de l’opposition politique justifie tout le malaise de la république.

Lorsque le pouvoir échappe, on réclame un dialogue pour des concertations dont la finalité se réduit au partage des responsabilités; bref, la politique, en RDC, n’est pas une vocation, c’est un but matériel pour s’enrichir et se placer au-dessus des lois et aux rênes du pouvoir. Les congolais, dans la majorité, ignorent les notions de la politique dans la cité et les limites du pouvoir pour l’intérêt commun.

Comment peut-on avoir organisé des élections générales sur des contenus démocratiques totalement faussés au départ ?

Le système électoral local est, depuis son lancement, continuellement tronqué. Au lieu de partir des élections à la base pour remonter vers le sommet, on fait l’inverse pour s’étonner, curieusement, des multiples dysfonctionnements publics!

On ne réinvente pas la roue dans ce domaine classique qu’est l’organisation des scrutins. Si la technologie permet d’accélérer et simplifier les dépouillements des résultats, les procédés des suffrages ne changent pas parce qu’il s’agit des choix à faire.

65 ans après notre Indépendance, nous ne sommes toujours pas capables de mettre ne fût-ce qu’un peu d’ordre institutionnel dans notre république ! Il convient que l’on bannisse, pour de vrai et pour de bon, le principe des dialogues pour prétendre réconcilier des divergences politiciennes. Même la démocratie s’essouffle à force des compromis qui enrayent ces cycles électoraux.

La seule alternance qui aurait pu honorer notre démocratie a volé en éclats parce que la plupart des protagonistes n’ont pas compris pourquoi les élections existent !

Aujourd’hui, ils se mordent les doigts de regret et d’embarras pour s’être engagés dans des embrouilles.

Tant que l’on opposera à la voie des urnes celle des armes pour accéder au pouvoir, il ne sera jamais question de réel processus démocratique.

C’est un leurre et une absurdité que de penser remplacer la légitimité des élections, truquées ou parodiques, par une crédibilité issue de la force des armes.

Il est mieux de vivre de mauvaises élections que pas d’élections du tout ! Passez outre, livre à un cercle vicieux ruineux. Comprennes qui pourra !
Guy ILUNGA KABAMBA.
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