Conflit dans les Grands lacs : L’ONU continue de tourner autour du sujet à l’Est de la RDC.

L’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Huang Xia a condamné, dans un communiqué publié le 7 janvier 2025 l’escalade des tensions et la rupture du cessez-le-feu à l’Est de la RDC.

C’est un comble pour la première organisation du monde de démontrer ses limites face à un conflit dont les tenants et les aboutissants sont bien connus. Huang Xia, en diplomate chevronné, encourage les parties adverses à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi.

Ce qui choque est que M. Huang Xia qui manifeste sa préoccupation n’ignore pas que cette guerre n’est pas une lutte armée mais, une stratégie de déstabilisation régionale opérée par des tireurs de ficelles traditionnels pour des intérêts économiques qui ne font plus l’ombre d’un doute. La détérioration rapide de la situation sur le terrain des affrontements entre les FARDC et le Mouvement du 23 mars (M23) est, une fois de plus, la conséquence du laxisme de la communauté internationale face au Rwanda qui n’a jamais cessé de se moquer de tout le monde comme un enfant gâté par ses parrains.
Pourquoi ne pas carrément tirer les oreilles à Kagame, l’acteur qui joue un rôle bien défini dans cette mascarade diplomatique!? L’ONU n’en a-t-il pas les moyens, à moins que l’on s’en tienne aux déclarations du secrétaire général en personne, Antonio Gutterres, sur les capacités du M23!

Huang Xia a condamné l’envolée des tensions, l’expansion territoriale du M23 et la rupture du Cessez-le-feu qui aggravent tous une situation humanitaire déjà extrêmement précaire pour les populations civiles. C’est une langue de bois des plus parfaites face à une réalité macabre.

L’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies exhorte les parties au conflit à s’abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2013, y compris la violation de l’intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés. Quelle ironie ! C’est la RDC qui est amputée et agressée sur son territoire par des faux rebelles soutenus par un pays voisin cajolé par l’Union Européenne et d’autres puissances étrangères comme la France, l’Angleterre et les USA. Il faut bien défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté. Les positions sont claires.

Il rappelle que les poursuites des hostilités compromettent les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs. De quels efforts s’agit-il, sinon, ceux que le Rwanda piétine sans cesse après avoir, dans un premier temps, nié son implication dans la rébellion pour, par la suite, réclamé qu’il fallait que Kinshasa dialogue directement avec les rebelles pendant que Kigali refuse tout dialogue avec les Fdlr! C’est un jeu des dupes des plus cyniques et risible.

Comment veut-on raisonner ou considerer le Rwanda et les rebelles du M23 et de l’AFC séparément alors qu’ils ne font qu’un !?

« L’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, au lieu de s’engager à poursuivre ses apparents bons offices et à soutenir les processus de Paix de Luanda et de Nairobi afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC et mettre fin aux souffrances des populations qui n’ont que trop duré, devra être plus terre-à-terre, c’est-à-dire moins diplomatique face à des rebelles et du Rwanda qui se plaisent du pourrissement de la situation générale tant que les vrais enjeux de leur mouvement et complot prospèrent et durent.

Appeler à l’organisation urgente du douzième sommet du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre, afin que les Chefs d’Etat de la région se penchent sur la crise en cours dans l’Est de la RDC et s’attaquer aux causes profondes du conflit en vue de mettre fin aux cycles de violence pour instaurer une paix durable dans la région des grands Lacs.
Ce ne sont là que de bonnes intentions que tout homme de bien voudrait mais, existe-t-il encore, dans ce monde, une politique du bien ?
Allez savoir !

La rédaction.