Conseil des droits de l’homme ONU à Genève: La RDC en est membre, enfin!
Conseil des droits de l’homme ONU à Genève: La RDC en est membre, enfin !
La République Démocratique du Congo vient d’être élue membre du Conseil des droits de l’homme des nations unies pour le mandat 2025-2027.

Les résultats de cette élection tendue, rendus publics ce mercredi 09 octobre 2024, ont été accueilli par un enthousiasme partagé au pays où certains ne juraient que sur l’échec de la République démocratique du Congo.

En commençant par Joe Biden, Emmanuel Macron et le Rwanda qui s’étaient clairement prononcés contre, ça était aussi le cas de la majorité des opposants avec, en particulier, Jean Claude Mvuemba et Franck Diongo qui avaient poussé leur volonté à nuire cette candidature en créant un incident sur place à Genève et, sans compter sur la sortie médiatique du cardinal Ambongo, sortie qui n’était pas de nature à favoriser l’élection du pays.

Aujourd’hui, c’est scellé.
L’élection de la RDC dans le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève est, à coup sûr, une grande victoire diplomatique internationale et une belle opportunité pour se faire entendre. Cela va permettre au pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le véritable artisan de cette victoire, de pouvoir mieux faire entendre sa voix sur la scène internationale.

On se souvient de son dernier discours à la tribune de la dernière Assemblée générale de New York où, conscient de cette opportunité pour le pays en proie à plusieurs défis sécuritaires et humanitaires liés à la guerre d’agression dont les congolais sont victimes de la part de quelques voisins, dont le Rwanda, avait expliqué à l’auditoire la nécessité d’occuper et prendre une part active à ce prestigieux et influent conseil international.

Le score obtenu prouve suffisamment que la voix et le sort critique de la République démocratique du Congo ont touché les électeurs: 172 sur 190 voix. Chapeau bas!

Ce mandat prendra effet pour 2025-2027.
Toutefois, au-delà de nombreuses violences des droits humanitaires commises à l’Est du pays, il convient que les autorités congolaises s’attellent à assainir le contexte purement politique où la question des droits à la liberté d’expression reste pendante et très délicate.

On ne compte plus les arrestations des journalistes dans l’exercice de leur profession, les intimidations dont ils sont victimes et le climat quasi policier qui commence à prendre des caractères très répressif contre cette précieuse liberté.

Aussi, il faut savoir et l’avouer que si, cette élection est passée, contre vents et marées, des activistes des droits de l’homme et autres opposants politiques congolais s’y étaient opposés pour toutes ces arrestations arbitraires et sélectives engagées contre des cibles politiciennes. C’est pour cette raison qu’ils avaient souhaité que les Nations Unies rejetent la candidature de la République démocratique du Congo.

Malgré tout, en occupant ce poste, la RDC se place entre une nécessité de se faire entendre et une exigence à démontrer qu’elle mérite de se faire entendre. On ne peut pas se plaindre du mal des autres lorsque l’on entretient un mal identique chez soi ?

Déjà, l’attitude du ministre d’État, ministre de la justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba Tugunga, face à la plupart des comportements déviants, comme les cas des arrestations musclées, filmés et publiés dans les réseaux sociaux, est une marque qui ramène le sérieux là où il n’y en avait plus.

Conclusion. C’est donc une page d’un honneur national pour la République démocratique du Congo qui s’ouvre contre un passé réputé sombre pour les droits de l’homme.
Guy ILUNGA KABAMBA.
Share this content:



Laisser un commentaire