30 juin 2024: Katumbi déplore l’absence de leadership conséquent face aux enjeux du pays.
Politique nationale.
Animé par cette responsabilité de leader et d’opposant au régime actuel, Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République, pour sa part, a exhorté, dans son adresse à la nation, à l’occasion du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, tous les congolais à ne pas avoir peur, mais plutôt à se mettre ensemble pour lutter contre ce qu’il qualifie de haine, du tribalisme, de banditisme et de la guerre à l’Est de la République démocratique du Congo.

Pour l’homme de Kashobwe, il n’est pas intéressant de célébrer le 64ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo avec des arrestations « arbitraires » de certains congolais, compté aussi la misère à laquelle le peuple congolais fait face.

Pour Moïse Katumbi Chapwe, la lutte doit être collective pour que la situation du pays puisse changer. C’est une urgence, une priorité qui se passe de la distraction, donc, il estime qu’il n’est pas opportun que les congolais célèbrent cette journée, mais plutôt réfléchissent sur le pourquoi du non-développement de la RDC.

Extrait de son adresse :
« Notre peuple n’a plus de droit dans notre pays. C’est la souffrance totale. Qu’est-ce que nous devons faire pour changer tout ça. Le congolais est devenu mendiant dans son propre pays. Il n’a plus de route, d’électricité, de l’eau potable. Mes frères et sœurs dorment dehors et sont en train d’être tués tous les jours à l’Est du pays. Trop de promesses, trop de discours inutiles mais on oublie son peuple. Si je pense à la joie de nos pères d’indépendance, quand on a eu l’indépendance en 1960, c’était des hommes valeureux. Ils aimaient leur pays. Aujourd’hui, je me pose la question si nous pouvons encore fêter le 30 juin. Quand je pense à mes frères et sœurs de l’Est qui sont en train de mourir chaque jour, je me pose la question, qu’est-ce qui ne marche pas dans notre pays ?
Le social ne marche plus, la justice, nous cultivons seulement la haine, le tribalisme, le népotisme, la criminalité, le banditisme. Est-ce que nous pouvons encore fêter ?

Au lieu de penser à la population, on voit les gens qui ont volé mais qui roulent carosse dans notre pays et des innocents, je pense à Mike Mukebayi, à la fille Gloria Sengha et son compagnon, à Jean-Marc Kabund, les gens qui sont incarcérés parce qu’ils ont voulu marcher contre la faim. Moi, je crois qu’il est temps pour le peuple congolais de nous mettre ensemble et de dire non à cette dictature, non au tribalisme, non à ce qui se passe dans notre pays où les voleurs marchent librement… Pour moi, je ne peux pas fêter, pour moi, nous devons réfléchir pourquoi ça ne marche pas !? « .
Fin de citation.
Guy ILUNGA KABAMBA
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