24.11.1965 -24.11.2024: La vanité à l’œuvre, Mobutu aurait totalisé exactement 59 ans de pouvoir absolu.

Histoire politique.

La date du 24 novembre n’est plus ce qu’elle était dans l’ex Zaïre de feu le Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga. Pour ceux qui l’ignorent et ceux qui s’en souviennent encore, le temps s’arrêtait à l’occasion de cette date, tous les ans au pays.

Régulièrement, on célébrait un défilé militaire imposant dans les grandes villes de la république. Des festivités étaient organisées pour rendre culte à un demi-dieu sur terre : Mobutu. L’acteur de la grandiloquence et de la démesure.

C’était, au fil des ans, des hommages à ce jour historique parce qu’il signait la prise de pouvoir du général Joseph-désiré sur les politiciens qui se chamaillaient.
Avec toute la gloire qu’il avait acquis, dans son règne sans partage, cette date qui n’est plus rien aujourd’hui, est une belle occasion pour justifier les illusions perdues du pouvoir et la vanité de la force physique en lieu et place de la justice et la réalité. Le Mobutisme nageait dans l’irréel d’une idéologie d’autosatisfaction et le kitsch d’une démagogie impitoyable.
Lentement et fatale, la décadence est survenue dans le système du 24 novembre 1965 qui a complètement détruit la conscience citoyenne du pays depuis jusqu’à ce jour lorsque l’on constate l’hypocrisie des congolais et l’inconscience patriotique.

Toute la nation a été purgé dans une déshumanisation manipulée par l’expression d’une Authenticité factice prônée par le Guide du Mouvement Populaire de la Révolution, MPR, artisan d’une pensée unique pour sa déification.
Ironie du sort, il n’en reste plus rien dans l’air du temps ! Tout a été balayé sur la scène, même la nostalgie s’est dissipée publiquement.
On n’imagine pas combien de vies et de temps utiles ont été perdus pour accompagner, comme des moutons de Panurge, les frasques dûes à cette machiavélique date.
On devrait tirer les leçons de ce retard observé qui nous pénalise encore fortement.
Mobutu aurait été là pour défier le peuple soumis à sa volonté pour un 59ème anniversaire pompeux si jamais il était vivant.

Le dictateur est mort mais, malheureusement, ses lubies persistent en changeant juste les fantaisies et stratégies.

La rédaction.